samedi 18 décembre 2010

Sexy pour mon mari

Dès qu'on publie un blog, on est curieux d'en connaitre le lectorat. Au-delà des éventuels commentaires laissés par des habitués plus ou moins fidèles, on aimerait bien savoir qui vient nous lire et pourquoi. Après tout, si écrire est une entreprise de séduction, il est logique d'en vouloir tirer le bilan (d'entreprise, vous suivez?). Mais fort heureusement, et n'en déplaise à certain saligaud, Internet permet encore d'assurer un anonymat relatif à ses utilisateurs.

Il existe tout de même des outils qui renseignent le tenancier de blog sur l'étendu de son audience. À défaut de renseigner sur le pédigrée exact des lecteurs, ces outils donnent leurs situations géographiques (qui) et l'intitulé éventuel de leurs requêtes (pourquoi). Donnant en outre des statistiques de connexion en termes de quantités, ces données s'assimilent plus à un compte de résultats qu'à un bilan.

Ce matin, jetant un œil sur mon "compte de résultats", je remarque qu'une internaute du Luxembourg a atterri, hier en début de soirée, sur mon blog après avoir entré "comment s'habiller sexy pour mon mari" sur Google images.


Ne me souvenant pas avoir jamais écrit quoi que ce soit sur l'art et la manière de s'habiller de la sorte, j'ai alors moi-même retranscris la sulfureuse requête dans le fameux moteur de recherche en limitant les résultats aux seules images et effectivement:


Google était déjà mon ami (ainsi que Wikipedia, qui me permet de dissimuler mon inculture), mais là, je suis scotché! J'écris "Corpiño" dans mon article et ce coquin de Google l'interprète comme une des meilleures manières de réveiller la libido d'un mari. (Il faut reconnaitre qu'on ne peut pas non plus lui donner entièrement tort).

Quoi qu'il en soit, je ne peux m'empêcher d'imaginer mon éphémère lectrice luxembourgeoise cherchant fébrilement l'accessoire érotique qui la rende encore plus désirable, débarquer sur le blog d'un quinqua chauve qui raconte ses états d'âme quand il ne montre pas son cul.

Si par le plus grand des hasards elle revenait un jour, je voudrais qu'elle sache que je la félicite, que j'espère que son entreprise de séduction (pas son blog, hein, vous suivez toujours?) fut couronnée de succès et que si le modèle qui a attiré son attention l'intéresse toujours, elle a encore le temps de le faire venir de Barcelone (publicité gratuite et désintéressée) pour une torride nuit de la Saint Sylvestre!


Je terminerai en remarquant que si certains attirent le chaland déséquilibré avec des articles écœurants traitant de pain dans les pissotières, d'autres ont une image "glamour" qui charme les lectrices romantiques, fussent-elles luxembourgeoises. On a le lectorat qu'on mérite. :-)

mercredi 15 décembre 2010

Amour, statistiques et discrimination

Quels sont nos critères de choix au moment d'élire notre partenaire sentimentale? Je prétends que nous n'en savons rien dans la plupart des cas et ce d'autant plus que nous sommes jeunes et inexpérimentés. C'est d'ailleurs cette ignorance qui permet le fameux "coup de foudre", et… les désillusions qui le suivent souvent parfois. Je n'ai pas l'ambition (et encore moins la capacité) d'expliquer le phénomène mais je constate que dans cette situation, ne pas savoir ce que nous voulons ne nous empêche pas de le désirer fortement. Je suis persuadé que c'est l'instinct de reproduction qui nous pousse, en marge de la reproduction, à former des couples plus ou moins bien assortis. L'un des protagonistes brûle d'amour, l'autre se laisse convaincre et c'est parti pour une relation dans laquelle, comme le dirait Honoré de Balzac il y en aura un qui souffrira et l’autre qui s’ennuiera.


Une fois mort le couple et mortes les illusions qui allaient avec, si l'histoire fut suffisamment longue pour avoir accumulé de l'expérience et surtout si le mélange hétérogène a laissé ses fruits sous forme d'une progéniture, une fois l'instinct de reproduction satisfait, donc, nous devrions enfin avoir les idées claires et pouvoir dessiner en connaissance de cause le profil d'un "autre" idéal. Mais selon la formule consacrée, si dorénavant nous savons bien ce que nous ne voulons pas, nous ne savons toujours pas précisément ce que nous voulons. Nous allons donc continuer à procéder par élimination pour dresser le portrait robot de l'être cher souhaité mais en rajoutant des critères disqualifiants supplémentaires correspondant aux défauts rédhibitoires que nous avons pu rencontrer chez nos ex.

En fait, nous discriminons purement et simplement, et plus nous avons d'expérience, plus nous discriminons et, logiquement, plus nous discriminons plus nous réduisons nos chances de trouver.

Prenons un exemple au hasard: Imaginons un sujet mâle, divorcé, la petite cinquantaine, et vivant en Île-De-France avec ses deux enfants majeurs.

1ère discrimination: Notre sujet se méfiant des trop grandes différences d'âges dans le couple se limitera aux femmes âgées de 45 à 49 ans, ce qui représente tout de même 2.213.590 femmes de notre beau pays (Population par sexe et âge détaillé au 1er janvier 2010. Insee téléchargeable ).


2nde discrimination: "Loin des yeux, loin du cœur!" Notre sujet délimitera son terrain chasse aux contours de l'Île-De-France. Cette région compte 11.598.866 habitants, soit 18,47% des 62.793.432 habitants du pays.
Par conséquent, le cheptel présent sur le terrain de chasse de notre sujet se réduira à 18,47% des 2.213.590 femmes dénombrées au chapitre précédent, soit : 408.882 femmes.


Terrain de chasse


3ième discrimination: Déjà père de deux enfants enfin majeurs, notre sujet ne tient pas du tout à se lancer dans une nouvelle paternité. Or il sait par expérience qu'une femme n'ayant pas eu d'enfant va en vouloir (toujours l'instinct de reproduction) avant que la ménopause ait mis un terme final à ses espoirs. Il recherche donc une femelle de l'espèce vivant seule et ayant déjà procrée.
En recoupant ces deux tableaux, on arrive à déterminer que ces femmes représentent 9,2% des 22.295.753 femmes françaises adultes (je n'ai pas écrit "majeures").
Soit ramené à notre cheptel de 408.882 femmes, un résultat de 37.617 femmes seules qui ne casseront pas les pieds de notre sujet avec leur désir de maternité.


Il y a un temps pour tout...


4ième discrimination: Plus de 37.000 femmes, c'est énorme me direz vous. Oui mais voilà, sur toutes ces femmes qui, je vous le rappelle, sont âgées de 45 à 49 ans, combien sont physiquement attractives? La plupart des femmes vieillissent mal et notre sujet n'est tout de même pas prêt à se taper n'importe quel laideron! Vous croyez que j'exagère? Faites un test dans un espace public, gare, rue, supermarché, et vous verrez que sur vingt femmes de cette tranche d'âge, vous aurez de la chance si vous en trouvez une potable. Allez, une sur vingt c'est bien payé et ça nous donne 5% de nos 37.617, soit 1.881 femmes, ce qui est encore considérable.


5ième discrimination: Nous sommes ici à la recherche d'une partenaire sentimentale et pas d'un simple "coup d'un soir". Il faudra donc que la belle ait aussi un niveau intellectuel en adéquation avec celui de notre sujet. Or dans notre exemple, il semblerait que le sujet ait un QI supérieur à 130. Ça n'a l'air de rien dit comme ça mais dans ce cas, il n'y a que 1,93% des femmes qui pourraient traiter d'égal à égale avec lui sur ce terrain ce qui, appliqué à 1.881 candidates, ne laissent que 36 élues. Ça rigole moins là!


Comme le dit mon gourou, Philippe, "le génie est masculin!"


6ième discrimination: Encore une, allez vous penser? Oui encore une discrimination, mais celle-ci n'est pas du fait de notre sujet. S'il est raisonnable d'admettre que seulement 5% des femmes de cette tranche d'âge sont physiquement attractives pour notre sujet, rien ne garanti que lui-même plaira à ces femmes. Pour ne pas sombrer dans la misogynie la plus primitive (pas du tout mon genre...), il serait donc juste d'estimer que réciproquement, il ne plaira qu'à 5% de ces 36 femmes soit… seulement 2 femmes physiquement et intellectuellement compatibles dans toute l'Île-De-France.


Finalement, il trouvera plus facilement une conne avec des gros nichons!

dimanche 12 décembre 2010

Chimp's brain

Mon texte précédent est certainement tendancieux (et d'ailleurs, ce n'est pas mon texte). La vision cauchemardesque de la femme au travail à l'extérieur est aussi exagérée que la vision idyllique de la femme au foyer. Avant de récolter les légumes du jardin il a fallu passer des heures à y travailler et si les unions duraient plus dans le passé, cela ne signifie nullement qu'elles étaient synonymes de bonheur (ni pour l'un, ni pour l'autre, soit dit en passant).

Pour autant, ce texte n'est pas totalement exempt de certaines vérités, à mes yeux tout au moins:

1°/ Le statut de la femme au foyer a été dévalorisé au point qu'il donne une image de gourde ou de feignante aux femmes "inactives". Pourtant un foyer bien tenu est le fondement d'un couple harmonieux et même si certaines tâches ménagères peuvent être confiées à un prestataire extérieur, ce dernier ne remplacera jamais la "maitresse de maison". Il pourra rendre votre demeure propre et ordonnée, mais jamais chaleureuse. Toutes choses égales par ailleurs, un homme préfèrera de loin une femme sachant mitonner un petit plat plutôt qu'une dirigeante over-bookée.

2°/Les rôles respectifs des hommes et des femmes se sont sérieusement compliqués au fur et à mesure de l'émancipation de ces dernières. Pour reprendre les usages de la novlangue actuellement en vigueur, c'est une situation perdant-perdant. En reproduisant les comportements masculins, les femmes en ont aussi récupéré les tares. Leur consommation d'alcool et surtout de tabac tend à se rapprocher de celle des hommes avec les conséquences fâcheuses que cela implique. Un effet du stress?

Au-delà d'un effet néfaste sur leur santé, les femmes actives ont aussi découvert une conséquence inattendue liée à leur nouveau statut: la difficulté à trouver un partenaire.

Ce petit dialogue entre "Executive Woman" (E.W.) et "Sexy Friend" (S.F.) au bord de la piscine vient illustrer cette difficulté. Je ne vous dis pas qui est E.G, vous trouverez facilement:

(NB: Spécialement pour GCM: tu peux agrandir les images en cliquant dessus.)

E.W: Pete ne m'a pas appelée. J'ai été bonne et gentille avec lui mais ça n'a pas marché. Ça n'a pas marché non plus avec les autres hommes que j'ai appréciés et voulu rencontrer récemment.
S.F: Je crois que tu sais ce qu'est ton problème. Une fois que l'homme de ton rendez-vous se rend compte que tu es une dirigeante qui gagne plus de 250.000 par an, ils arrêtent de te voir.
(E.G: Oui, je sais, la phrase part au singulier pour finir au pluriel...)

S.F: Les hommes semble être effrayés par les femmes de pouvoir. J'imagine que cela les fait se sentir impuissant dans la relation.
E.W: C'est vrai et il n'y a pas besoin d'aller aussi loin. Une fois qu'ils voient ma Mercedes Benz, je n'entends plus jamais parler d'eux.

E.W: Si tu les surpasses, ils commencent à ressentir comme un dysfonctionnement, comme si la relation était une bataille entre deux partenaires. Une bataille qu'ils ressentent perdue dès le départ.
S.F: J'imagine que s'ils sentent qu'ils sont les pourvoyeurs principaux et qu'ils ont le contrôle de leurs familles, alors ils sentent qu'ils ont le contrôle de leurs vies.


E.W: C'est stupéfiant comme notre système limbique, ou cerveau mammifère, contrôle notre cortex et domine notre pensée rationnelle encore de nos jours. Je ne sais plus quoi faire.
S.F: Et bien tu ferais mieux d'acheter une voiture plus datée, de porter des vêtements de responsable moins chers sans perdre ton coté sexy. Dis leur aussi que le rôle que tu joues dans ta compagnie n'est pas si important. Rends-toi plus dépendante sans perdre ton autonomie. Avec le temps ils se sentiront plus sûrs avec toi et leur cerveau primitif arrêtera de se sentir menacé et commencera à voir la situation sous une perspective différente. S'ils sentent que tu les respectes et que tu ne vas pas les quitter parce qu'ils font moins d'argent et aussi que tu les soutiens dans leurs décisions de vie, leur cerveau de chimpanzé se sentira rassuré, serein et ils arrêteront le combat ou les tentatives de fuite.

(E.G: Je t'en foutrai moi des cerveaux de chimpanzé. Allez hop, la soupe servie chaude et à l'heure… et en guêpière et talons hauts!)

Monologue de la femme libérée

Dernièrement, j'ai reçue d'une amie madrilène un texte intitulé "Monólogo de la mujer liberada". Le texte, censé avoir été écrit par une femme, m'a amusé et donné à réfléchir mais j'aurais bien voulu connaître l'identité de son auteur, ne serait-ce que pour vérifier s'il s'agit (comme je le pense) d'un auteur ou effectivement, d'une auteure. Ce genre de texte circule sur internet, colporté d'une adresse mail à plusieurs autres, repris et modifié sur différents blogs hispanophones, mais il ne m'a pas été possible d'en retrouver la source. Au cours de mes recherches chez mon ami Google, j'ai ainsi pu lire différents commentaires approuvant ou condamnant ce texte. Dans tous les cas, les positions étaient plutôt tranchées et je me demandais ce que pourrait être la réaction de lecteurs francophones.

Le blog sur lequel j'ai retrouvé la trace la plus ancienne est celui-ci. Le texte publié le 28 décembre 2006 est déjà différent de celui reçu de cette amie. Le blogueur n'en revendique pas la paternité et affirme ne pas en connaitre l'auteur(e), lui non plus.

N'en ayant trouvé aucune trace en français, je l'ai donc traduis. N'hésitez pas à le copier et à le retransmettre. Si un jour il me revient par le biais d'un mail, colporté et modifié à son tour, je saurai au moins qui est l'auteur de la version française originale.


"Ne la laisse pas tomber, elle est si fragile..."


Il est 6 heures du matin. Le réveil n'arrête pas de sonner et n'ai même pas assez de forces pour le jeter contre le mur. Je suis vidée. Je ne voudrais pas devoir aller au travail aujourd'hui, je veux rester à la maison, à cuisiner, à écouter de la musique, à chanter, etc. Si j'avais un chien, je le promènerais aux alentours. Tout, plutôt que sortir du lit, mettre la première et devoir mettre le cerveau en marche.

J'aimerais savoir qui fut l'imbécile sorcière, la matrice des féministes, qui a eu la "grande idée" de revendiquer les droits de la femme, et pourquoi l'a-t-elle fait pour nous, qui sommes nées après elle.

Tout était tellement bien du temps de nos grands-mères! Elles passaient toute la journée en brodant, en échangeant des recettes avec leurs amies, s'enseignant mutuellement les secrets des arômes, les astuces, les remèdes faits maison, en lisant les bons livres de la bibliothèque de leurs maris, en décorant la maison, en repiquant des arbustes, en plantant des fleurs, en récoltant les légumes du potager et en éduquant leurs enfants. La vie était un grand cours de loisirs créatifs, de médecine alternative et de cuisine.

Mieux encore par la suite, nous avons eu nos auxiliaires. Sont arrivés le téléphone, les feuilletons, la pilule, les galeries marchandes, la carte de crédit,… et maintenant Internet!

Combien d'heures de paix, de distraction et de réalisation personnelle nous a apporté la technologie! Jusqu'à ce qu'une dinde (laquelle, à première vue, n'aimait pas le port du corset) vienne contaminer avec des idées bizarres sur le thème "conquérons notre espace", plusieurs autres rebelles inconséquentes.

Mais quel espace nom d'un chien?! Si nous avions déjà la maison complète!!! Tout le quartier était à nous, le monde était à nos pieds!!!


Je ne savais pas trop comment traduire "corpiño" alors j'ai cherché des images


Nous avions la domination complète sur les hommes ; ils dépendaient de nous pour manger, s'habiller et pour se faire bien voir de leurs amis. Et maintenant, où diable sont-ils? Maintenant ils sont égarés, ils ne savent pas quel rôle ils tiennent dans la société, nous fuient comme le diable fuit la croix. Cette petite plaisanterie, cette mauvaise blague, a fini par nous écraser de devoirs. Et le pire de tout, a fini par nous jeter dans le cachot de la solitude chronique aiguë.

Anciennement, les unions duraient pour toujours. Pourquoi, dites moi pourquoi, un sexe qui jouissait du meilleur, qui avait juste besoin d'être fragile et de se laisser guider par la vie, a-t-il commencé à concurrencer les mâles ? À qui diable est-ce passé par la tête?

Regardez la taille de leurs biceps et regardez la taille des nôtres. C'était très clair, cela n'allait pas bien se terminer!!!

Je ne supporte plus d'être assujetties au rituel quotidien d'être maigre comme un manche à balai, mais avec des seins et un cul bien fermes, pour lesquels je dois me tuer au gymnase, en plus de mourir de faim, me tartiner de crèmes hydratantes, antirides, souffrir du complexe du vieux radiateur en prenant de l'eau à toutes heures, ainsi que les autres armes pour ne pas tomber vaincue par la vieillesse

Me maquiller impeccablement chaque matin, depuis le visage jusqu'au décolleté, avoir les cheveux impeccables et rester à jour avec ma coloration, car les mèches grises sont pires que la lèpre, bien choisir mes vêtements, mes chaussures et les accessoires, qu'il n'advienne pas que je ne sois pas présentable pour cette réunion de travail.

Non, ce n'est pas tout : devoir décider quel parfum s'accorde avec mon humeur, ou devoir sortir en courant pour rester coincée dans les embouteillages et avoir à résoudre la moitié des choses par le biais de mon mobile, courir le risque d'être agressée, de mourir percutée par un minibus ou un motocycliste, m'installer toute la journée face au PC en travaillant comme une esclave (moderne, évidemment), avec un téléphone à l'oreille tout en résolvant des problèmes, les uns derrière les autres, qui en outre, ne sont pas mes problèmes!

Et tout cela pour sortir avec les yeux rougis (par l'écran, évidemment, parce que pour les chagrins d'amour il n'y a plus de temps). Et dire que nous avions tout harmonisé!!!

Nous payons le prix pour être toujours en forme, sans rides, épilées, souriantes, parfumées, avec nos ongles parfaits. Et sans parler du CV impeccable, rempli de diplômes, doctorats et spécialités.

Nous nous sommes transformées en "superwomen",… mais nous continuons de gagner moins qu'eux et, de toute façon, ils nous donnent des ordres !!! N'était-ce pas mieux, beaucoup mieux, de continuer à tricoter dans le rocking-chair?

Ça suffit !!! Je veux que quelqu'un me tienne la porte pour que je puisse passer, qu'il rapproche la chaise quand je vais m'asseoir, qu'il m'envoie des fleurs, des billets doux avec des poésies, et qu'il joue des sérénades sous ma fenêtre. Si nous savions déjà que nous avions un cerveau et que nous pouvions l'utiliser, pourquoi a-t-il fallu le leur démontrer?

Ah, mon dieu!!! Il est 6 heures 30 et je dois me lever. Qu'il est froid cet immense lit de solitaire! Je veux qu'un petit mari arrive du travail, s'asseye dans le sofa et me dise : "Mon amour, m'apporterais-tu un whisky, s'il te plaît?" ou "Qu'y-a-t-il pour dîner?". Parce que j'ai découvert qu'il est bien meilleur de lui servir un dîner fait maison plutôt que m'étouffer avec un sandwich et un coca-cola light tout en terminant le travail ramené à la maison.

Vous pensez que je blague ? Non, mes chères collègues, intelligentes, réalisées, "libérées",…et gourdes abandonnées!!! Je parle très sérieusement. J'abdique de mon poste de femme "libérée" ou moderne.

Quelqu'un d'autre me rejoint?

lundi 6 décembre 2010

Mise à mort

Lorsqu'on écrit un blog, cherche-t-on à séduire? Et d'abord, où commence et où s'arrête la séduction?

Pour tenter de répondre à ces questions, il me faut au préalable revêtir rapidement mon déguisement d'érudit et vous exposer ci-après la définition encyclopédique de la séduction:

"La séduction (du latin se ducere : « conduire à soi ») désigne d'une part une conduite ou un procédé social visant à susciter l'admiration, l'attirance ou l'amour d'une ou de plusieurs autres personnes pour soi (sens actif : séduire), et d'autre part l'état des personnes éprouvant cette attirance (sens passif : être séduit)."

À la lueur de cette explication je peux dire avec certitude, qu'en ce qui me concerne, la réponse à la première question est incontestablement affirmative. Je n'écris que pour susciter l'admiration, l'attirance et même l'amour des autres (et aussi de moi-même, mais c'est un autre sujet).

Bien entendu, je n'ai pas la fatuité de croire que mes motivations ont valeur d'étalon pour tous les blogueurs et toutes les blogueuses de France et de Navarre mais il y a tout de même une chose fort remarquable: la plupart des auteurs de blogs sont curieux de connaitre leur audience et avides de chiffres permettant de la mesurer.

Que leur ligne éditoriale soit essentiellement politique, comme celle de l'excellentissime H16, ou omnisciente comme celle du "meilleur blogueur de l'univers entier" tous se retrouvent devant le tachymètre de leur célébrité pour mesurer ce qui pourrait bien être interprété comme le résultat d'une entreprise de séduction au sens large.

Mais si bloguer c'est séduire, jusqu'où peut aller cette séduction? L'auteur qui choisit de donner un ton plus intimiste à ses écrits renforce encore le coté séduisant de sa démarche, surtout si cet auteur est une femme et surtout si cette femme semble être physiquement attirante auprès de ses lecteurs mâles. (Désolé pour les homos, je ne vais pas décliner ici tous les appariements sexuels possibles à seule fin d'être politiquement correct)

Comme sur tous les blogs dignes d'intérêt, un lectorat se constitue mais les commentaires de certains de ces fidèles lecteurs confinent bien vite au marivaudage. Se développe alors un jeu qui plait vraisemblablement à chacun des protagonistes, l'auteur d'un coté et ses soupirants virtuels de l'autre, mais comme tous les jeux, il peut aussi agacer.


Tarantino a le sens de l'image (dommage qu'il l'associe souvent à un scénario indigent).


Me promenant il y a peu sur la toile, je suis retourné sur le blog d'Anna que je n'avais plus lu depuis quelques temps. Là, j'ai été glacé par cet article destiné à éconduire un importun. À la différence de la mise à l'écart d'un vulgaire "troll" qui fini souvent par se décourager et que l'auteur a tout loisir de bannir, il s'agit bien là de la mise à mort d'un prétendant outrecuidant.

Comme dans une mise en relation qui ne serait pas virtuelle, le galant s'est focalisé sur la "petite" Anna s'imaginant peut être que tout ce qui est petit est gentil. La belle avait pourtant prévenu: "Sensible mais dotée d'un caractère en acier trempé". Comme une lame?

Rest In Peace


Voilà, je sais maintenant où commence la séduction et si je ne sais pas où elle s'arrête, dans un cas au moins, je sais comment.