samedi 18 décembre 2010
Sexy pour mon mari
mercredi 15 décembre 2010
Amour, statistiques et discrimination
Une fois mort le couple et mortes les illusions qui allaient avec, si l'histoire fut suffisamment longue pour avoir accumulé de l'expérience et surtout si le mélange hétérogène a laissé ses fruits sous forme d'une progéniture, une fois l'instinct de reproduction satisfait, donc, nous devrions enfin avoir les idées claires et pouvoir dessiner en connaissance de cause le profil d'un "autre" idéal. Mais selon la formule consacrée, si dorénavant nous savons bien ce que nous ne voulons pas, nous ne savons toujours pas précisément ce que nous voulons. Nous allons donc continuer à procéder par élimination pour dresser le portrait robot de l'être cher souhaité mais en rajoutant des critères disqualifiants supplémentaires correspondant aux défauts rédhibitoires que nous avons pu rencontrer chez nos ex.
En fait, nous discriminons purement et simplement, et plus nous avons d'expérience, plus nous discriminons et, logiquement, plus nous discriminons plus nous réduisons nos chances de trouver.
Prenons un exemple au hasard: Imaginons un sujet mâle, divorcé, la petite cinquantaine, et vivant en Île-De-France avec ses deux enfants majeurs.
1ère discrimination: Notre sujet se méfiant des trop grandes différences d'âges dans le couple se limitera aux femmes âgées de 45 à 49 ans, ce qui représente tout de même 2.213.590 femmes de notre beau pays (Population par sexe et âge détaillé au 1er janvier 2010. Insee téléchargeable là).
2nde discrimination: "Loin des yeux, loin du cœur!" Notre sujet délimitera son terrain chasse aux contours de l'Île-De-France. Cette région compte 11.598.866 habitants, soit 18,47% des 62.793.432 habitants du pays.
Par conséquent, le cheptel présent sur le terrain de chasse de notre sujet se réduira à 18,47% des 2.213.590 femmes dénombrées au chapitre précédent, soit : 408.882 femmes.
Terrain de chasse
3ième discrimination: Déjà père de deux enfants enfin majeurs, notre sujet ne tient pas du tout à se lancer dans une nouvelle paternité. Or il sait par expérience qu'une femme n'ayant pas eu d'enfant va en vouloir (toujours l'instinct de reproduction) avant que la ménopause ait mis un terme final à ses espoirs. Il recherche donc une femelle de l'espèce vivant seule et ayant déjà procrée.
En recoupant ces deux tableaux, on arrive à déterminer que ces femmes représentent 9,2% des 22.295.753 femmes françaises adultes (je n'ai pas écrit "majeures").
Soit ramené à notre cheptel de 408.882 femmes, un résultat de 37.617 femmes seules qui ne casseront pas les pieds de notre sujet avec leur désir de maternité.
4ième discrimination: Plus de 37.000 femmes, c'est énorme me direz vous. Oui mais voilà, sur toutes ces femmes qui, je vous le rappelle, sont âgées de 45 à 49 ans, combien sont physiquement attractives? La plupart des femmes vieillissent mal et notre sujet n'est tout de même pas prêt à se taper n'importe quel laideron! Vous croyez que j'exagère? Faites un test dans un espace public, gare, rue, supermarché, et vous verrez que sur vingt femmes de cette tranche d'âge, vous aurez de la chance si vous en trouvez une potable. Allez, une sur vingt c'est bien payé et ça nous donne 5% de nos 37.617, soit 1.881 femmes, ce qui est encore considérable.
5ième discrimination: Nous sommes ici à la recherche d'une partenaire sentimentale et pas d'un simple "coup d'un soir". Il faudra donc que la belle ait aussi un niveau intellectuel en adéquation avec celui de notre sujet. Or dans notre exemple, il semblerait que le sujet ait un QI supérieur à 130. Ça n'a l'air de rien dit comme ça mais dans ce cas, il n'y a que 1,93% des femmes qui pourraient traiter d'égal à égale avec lui sur ce terrain ce qui, appliqué à 1.881 candidates, ne laissent que 36 élues. Ça rigole moins là!
Comme le dit mon gourou, Philippe, "le génie est masculin!"
6ième discrimination: Encore une, allez vous penser? Oui encore une discrimination, mais celle-ci n'est pas du fait de notre sujet. S'il est raisonnable d'admettre que seulement 5% des femmes de cette tranche d'âge sont physiquement attractives pour notre sujet, rien ne garanti que lui-même plaira à ces femmes. Pour ne pas sombrer dans la misogynie la plus primitive (pas du tout mon genre...), il serait donc juste d'estimer que réciproquement, il ne plaira qu'à 5% de ces 36 femmes soit… seulement 2 femmes physiquement et intellectuellement compatibles dans toute l'Île-De-France.
Finalement, il trouvera plus facilement une conne avec des gros nichons!
dimanche 12 décembre 2010
Chimp's brain
Mon texte précédent est certainement tendancieux (et d'ailleurs, ce n'est pas mon texte). La vision cauchemardesque de la femme au travail à l'extérieur est aussi exagérée que la vision idyllique de la femme au foyer. Avant de récolter les légumes du jardin il a fallu passer des heures à y travailler et si les unions duraient plus dans le passé, cela ne signifie nullement qu'elles étaient synonymes de bonheur (ni pour l'un, ni pour l'autre, soit dit en passant).
Pour autant, ce texte n'est pas totalement exempt de certaines vérités, à mes yeux tout au moins:
1°/ Le statut de la femme au foyer a été dévalorisé au point qu'il donne une image de gourde ou de feignante aux femmes "inactives". Pourtant un foyer bien tenu est le fondement d'un couple harmonieux et même si certaines tâches ménagères peuvent être confiées à un prestataire extérieur, ce dernier ne remplacera jamais la "maitresse de maison". Il pourra rendre votre demeure propre et ordonnée, mais jamais chaleureuse. Toutes choses égales par ailleurs, un homme préfèrera de loin une femme sachant mitonner un petit plat plutôt qu'une dirigeante over-bookée.
2°/Les rôles respectifs des hommes et des femmes se sont sérieusement compliqués au fur et à mesure de l'émancipation de ces dernières. Pour reprendre les usages de la novlangue actuellement en vigueur, c'est une situation perdant-perdant. En reproduisant les comportements masculins, les femmes en ont aussi récupéré les tares. Leur consommation d'alcool et surtout de tabac tend à se rapprocher de celle des hommes avec les conséquences fâcheuses que cela implique. Un effet du stress?
Au-delà d'un effet néfaste sur leur santé, les femmes actives ont aussi découvert une conséquence inattendue liée à leur nouveau statut: la difficulté à trouver un partenaire.
Ce petit dialogue entre "Executive Woman" (E.W.) et "Sexy Friend" (S.F.) au bord de la piscine vient illustrer cette difficulté. Je ne vous dis pas qui est E.G, vous trouverez facilement:
(NB: Spécialement pour GCM: tu peux agrandir les images en cliquant dessus.)
E.W: Pete ne m'a pas appelée. J'ai été bonne et gentille avec lui mais ça n'a pas marché. Ça n'a pas marché non plus avec les autres hommes que j'ai appréciés et voulu rencontrer récemment.
S.F: Je crois que tu sais ce qu'est ton problème. Une fois que l'homme de ton rendez-vous se rend compte que tu es une dirigeante qui gagne plus de 250.000 par an, ils arrêtent de te voir.
(E.G: Oui, je sais, la phrase part au singulier pour finir au pluriel...)
E.W: C'est vrai et il n'y a pas besoin d'aller aussi loin. Une fois qu'ils voient ma Mercedes Benz, je n'entends plus jamais parler d'eux.
S.F: J'imagine que s'ils sentent qu'ils sont les pourvoyeurs principaux et qu'ils ont le contrôle de leurs familles, alors ils sentent qu'ils ont le contrôle de leurs vies.
E.W: C'est stupéfiant comme notre système limbique, ou cerveau mammifère, contrôle notre cortex et domine notre pensée rationnelle encore de nos jours. Je ne sais plus quoi faire.
S.F: Et bien tu ferais mieux d'acheter une voiture plus datée, de porter des vêtements de responsable moins chers sans perdre ton coté sexy. Dis leur aussi que le rôle que tu joues dans ta compagnie n'est pas si important. Rends-toi plus dépendante sans perdre ton autonomie. Avec le temps ils se sentiront plus sûrs avec toi et leur cerveau primitif arrêtera de se sentir menacé et commencera à voir la situation sous une perspective différente. S'ils sentent que tu les respectes et que tu ne vas pas les quitter parce qu'ils font moins d'argent et aussi que tu les soutiens dans leurs décisions de vie, leur cerveau de chimpanzé se sentira rassuré, serein et ils arrêteront le combat ou les tentatives de fuite.
(E.G: Je t'en foutrai moi des cerveaux de chimpanzé. Allez hop, la soupe servie chaude et à l'heure… et en guêpière et talons hauts!)
Monologue de la femme libérée
"Ne la laisse pas tomber, elle est si fragile..."
Je ne savais pas trop comment traduire "corpiño" alors j'ai cherché des images
Quelqu'un d'autre me rejoint?
lundi 6 décembre 2010
Mise à mort
"La séduction (du latin se ducere : « conduire à soi ») désigne d'une part une conduite ou un procédé social visant à susciter l'admiration, l'attirance ou l'amour d'une ou de plusieurs autres personnes pour soi (sens actif : séduire), et d'autre part l'état des personnes éprouvant cette attirance (sens passif : être séduit)."
À la lueur de cette explication je peux dire avec certitude, qu'en ce qui me concerne, la réponse à la première question est incontestablement affirmative. Je n'écris que pour susciter l'admiration, l'attirance et même l'amour des autres (et aussi de moi-même, mais c'est un autre sujet).
Mais si bloguer c'est séduire, jusqu'où peut aller cette séduction? L'auteur qui choisit de donner un ton plus intimiste à ses écrits renforce encore le coté séduisant de sa démarche, surtout si cet auteur est une femme et surtout si cette femme semble être physiquement attirante auprès de ses lecteurs mâles. (Désolé pour les homos, je ne vais pas décliner ici tous les appariements sexuels possibles à seule fin d'être politiquement correct)
Tarantino a le sens de l'image (dommage qu'il l'associe souvent à un scénario indigent).
Rest In Peace
vendredi 26 novembre 2010
Une matinée au gynestan occidental
Valentin se lève, il est 6 heures. Il a éteint le réveil dès la première sonnerie, comme d'habitude. Dans le lit voisin, Gertrude n'a que très vaguement grommelé avant de se rendormir. Valentin sort de la chambre sans allumer la lumière. Il connaît par cœur l'emplacement de chaque coussin, de chaque peluche et de chacun des bibelots qui renforcent le caractère intime de cette pièce.
Thomas déballe tout: les enfants qui le détestent parce que «leur mère les a ligués contre» lui; les accusations d’attouchement sexuel, jusqu’à la misérable somme d’argent qui lui reste par mois pour vivre.
Comme tous les «antiféministes», il a été averti par SMS le matin même d’un parcours destiné à brouiller les pistes. «9 h 15 à l’aéroport de Zurich, Terminal A. Panneau «Seminar Egala». Prendre papiers d’identité».
Les journalistes se sont engagés par écrit à ne pas divulguer le lieu de rendez-vous, ni l’identité des participants. Chacun s’est ensuite fait remettre un itinéraire menant au fin fond de la campagne.
Pourquoi tant de précautions? A cause des menaces proférées par des «groupes de gauche». A cause des tags sprayés dans le premier village où devait se dérouler la réunion, Uitikon.
Sur place, sept intervenants, tous actifs dans des associations de défense des hommes battus, abusés ou simplement plumés par leur femme, se partagent 150 participants (dont 8 femmes). Omniprésent, le fondateur du mouvement antiféministe, René Kuhn, ex-politicien de l’UDC lucernoise, toujours accompagné de sa belle épouse russe, Oxana.
Pendant qu’au centre-ville quelques activistes anti-antiféministes manifestent contre le congrès, les discussions tournent ici autour du droit des pères divorcés et surtout du «complot féministe». Ce lobby serait si puissant qu’il aurait réussi à donner plus de droits aux femmes qu’aux hommes. «L’égalité est morte, il faut corriger ça d’urgence!» clame George Zimmermann de l’Association allemande de défense des hommes divorcés.
A 16 heures, le congrès terminé dans le calme, René Kuhn est fier de son coup: il n’aurait jamais réussi à réunir autant de monde sans la «provocation que constitue l’utilisation du terme antiféministe."
dimanche 21 novembre 2010
Rencontre avec Kevin
(1) "de type Européen", c'est bien ainsi que le fonctionnaire ayant recueilli ma plainte a décrit l'individu que j'ai découvert dans ma maison.
mercredi 17 novembre 2010
El Gringo, la légende
Et effectivement.
Mais son imagination étant sans limite, les scénarios qui me mettent en scène ne me représentent pas forcement à mon avantage. A de rares exceptions près, je suis plutôt dépeint comme une brave brute inculte, une sorte de beauf sympathique et un peu obsédé sexuel, ou comme un vieux garçon rétrograde et un peu bougon, naufragé du XXème siècle dans l'océan du XXIème. Je suis donc acteur malgré moi des nouvelles teintées d'amertume du Maupassant de la psychothérapie.
Bien entendu, ces histoires improbables, voire rigoureusement impossibles racontent l'histoire d'un personnage dont je ne serais que l'interprète et étant le mieux placé pour connaître la réalité des faits, je me délecte d'autant plus de leur caractère fictif.
Mais ces fictions, à quel point sont elles confondues avec la réalité dans l'esprit des nombreux amateurs du blog de Philippe? A vous cette question peut paraitre futile mais à moi pas du tout, car c'est mon image personnelle qui est en jeu! A mon grand étonnement, Philippe rapporte dans un de ses articles qu'un de ses jeunes lecteurs a pris au premier degré la saynète qui lui était contée. Mettant ce manque de discernement sur le compte de la différence d'âge, Philippe nous explique que les jeunes ne respectent rien, ce qui est loin d'être totalement faux. Mais sont-ils les seuls à tomber dans le panneau? La lecture des commentaires accompagnant ce même article me laisse supposer le contraire. Diderot a beau faire la part des choses entre l'acteur et son personnage, les spectateurs continuent de les confondre.
Diderot aurait été consultant pour Pagnol, parait-il...
Ayant fait part de mon étonnement à Philippe, il m'expliqua doctement que les humains donnent plus de valeur à leurs croyances qu'à la réalité. Peu importe que Nietzsche ait énoncé, il y a plus d'un siècle que "La croyance forte ne prouve que sa force, non la vérité de ce qu'on croit", ils continuent à préférer la légende à la vérité. J'ai donc le privilège d'avoir ma propre légende et la disgrâce qu'elle ne soit pas toujours flatteuse. Dès lors, l'impérieuse nécessité de corriger la fallacieuse image qui a pu être donnée de moi m'apparait clairement.
Mine de rien, j'ai déjà commencé en parsemant mon texte de références littéraires et philosophiques laissant croire à ma grande érudition.
Cliquez sur l'image, chaque participante gagne un lot!
Mais il me faut aller plus loin en prenant le contrepied systématique des assertions fantaisistes écrites à mon sujet. Je dois donc m'efforcer de paraitre délicat, intelligent, distingué et bien en phase avec l'époque actuelle. Un type qui boit des smoothies, fait du vélo pour lutter contre le réchauffement climatique et son embonpoint, se tartine avec des crèmes de nuit, se fringue chez Zadig ou à défaut dans une boutique de commerce équitable, hante les happenings parisiens branchés et va voir les films d'art et d'essai. Bref, une sorte de "pédale hétérosexuelle", si vous me pardonnez l'oxymore. En un mot: un métrosexuel.
Je ne bois plus que ça.
Mais le dire est une chose et le faire en est une autre. Par quoi vais-je commencer pour atteindre mon but? Il me faut quelque chose de visible, quelque chose qui frappe les esprits et forge ma légende, même si c'est complètement futile. L'important est que le message reste gravé dans les esprits. Pour me défaire de l'image vieillotte qui me colle à la peau, je dois faire quelque chose qui soit frappée du sceau de la modernité quelque chose qu'un Gabin ou un Ventura n'aurait jamais fait. Il faut aussi démontrer le soin que je prends de mon corps et de la nature, sans oublier l'aspect artistique de la chose.
Pour respecter ces différents critères, une idée me vient à l'esprit: A l'instar des saltimbanques ou des sportifs, je vais montrer mon cul!
Bien sûr, le motif officiel de cet exhibitionnisme sera une bonne cause au profit de laquelle un calendrier sera vendu avec une photo de Gringo tout nu pour chaque mois de l'année. Je vois bien Janvier allongé sur une fourrure, Mai sur une balançoire, Septembre dans les vignes, etc., etc., vos idées sur le sujet sont les bienvenues.
En guise de bonus et pour attirer le lecteur (et surtout la lectrice!), je vous offre déjà le mois d'Août.