lundi 6 décembre 2010

Mise à mort

Lorsqu'on écrit un blog, cherche-t-on à séduire? Et d'abord, où commence et où s'arrête la séduction?

Pour tenter de répondre à ces questions, il me faut au préalable revêtir rapidement mon déguisement d'érudit et vous exposer ci-après la définition encyclopédique de la séduction:

"La séduction (du latin se ducere : « conduire à soi ») désigne d'une part une conduite ou un procédé social visant à susciter l'admiration, l'attirance ou l'amour d'une ou de plusieurs autres personnes pour soi (sens actif : séduire), et d'autre part l'état des personnes éprouvant cette attirance (sens passif : être séduit)."

À la lueur de cette explication je peux dire avec certitude, qu'en ce qui me concerne, la réponse à la première question est incontestablement affirmative. Je n'écris que pour susciter l'admiration, l'attirance et même l'amour des autres (et aussi de moi-même, mais c'est un autre sujet).

Bien entendu, je n'ai pas la fatuité de croire que mes motivations ont valeur d'étalon pour tous les blogueurs et toutes les blogueuses de France et de Navarre mais il y a tout de même une chose fort remarquable: la plupart des auteurs de blogs sont curieux de connaitre leur audience et avides de chiffres permettant de la mesurer.

Que leur ligne éditoriale soit essentiellement politique, comme celle de l'excellentissime H16, ou omnisciente comme celle du "meilleur blogueur de l'univers entier" tous se retrouvent devant le tachymètre de leur célébrité pour mesurer ce qui pourrait bien être interprété comme le résultat d'une entreprise de séduction au sens large.

Mais si bloguer c'est séduire, jusqu'où peut aller cette séduction? L'auteur qui choisit de donner un ton plus intimiste à ses écrits renforce encore le coté séduisant de sa démarche, surtout si cet auteur est une femme et surtout si cette femme semble être physiquement attirante auprès de ses lecteurs mâles. (Désolé pour les homos, je ne vais pas décliner ici tous les appariements sexuels possibles à seule fin d'être politiquement correct)

Comme sur tous les blogs dignes d'intérêt, un lectorat se constitue mais les commentaires de certains de ces fidèles lecteurs confinent bien vite au marivaudage. Se développe alors un jeu qui plait vraisemblablement à chacun des protagonistes, l'auteur d'un coté et ses soupirants virtuels de l'autre, mais comme tous les jeux, il peut aussi agacer.


Tarantino a le sens de l'image (dommage qu'il l'associe souvent à un scénario indigent).


Me promenant il y a peu sur la toile, je suis retourné sur le blog d'Anna que je n'avais plus lu depuis quelques temps. Là, j'ai été glacé par cet article destiné à éconduire un importun. À la différence de la mise à l'écart d'un vulgaire "troll" qui fini souvent par se décourager et que l'auteur a tout loisir de bannir, il s'agit bien là de la mise à mort d'un prétendant outrecuidant.

Comme dans une mise en relation qui ne serait pas virtuelle, le galant s'est focalisé sur la "petite" Anna s'imaginant peut être que tout ce qui est petit est gentil. La belle avait pourtant prévenu: "Sensible mais dotée d'un caractère en acier trempé". Comme une lame?

Rest In Peace


Voilà, je sais maintenant où commence la séduction et si je ne sais pas où elle s'arrête, dans un cas au moins, je sais comment.


3 commentaires:

V. a dit…

ça... quand on pose "cul nu" comme dirait quelqu'un, c'est qu'on veut être aimé.

;o)

El Gringo a dit…

@V.
Incontestablement ;o)

philippe psy a dit…

C'est assez classique de vouloir être aimé "cul nu" ou non :)